Rentrer au sec ou finir trempés ?
29 mars 2025
Autant terminer et valider le brevet…
Venerque, 6h30, quatre courageux cyclos s’élancent dans la nuit pour se rendre au départ du brevet fédéral de 150km de Muret, retrouver le reste du groupe qui s’y est rendu en voiture.
Pourquoi se lancer dans pareil périple ?
Ce brevet fédéral, c’est le premier rendez-vous de la saison pour le club de Venerque, du moins le premier sur la route des longues distances. Préparation pour les futurs défis, jalon à passer ou simplement objectif de la saison, toutes les raisons sont bonnes pour s’y essayer.
C’est une longue distance ça, 150km ?
Tout dépend du cyclotouriste ! Pour certains, cette distance est un exploit qu’ils pensent inatteignable, pour d’autres, c’est une distance à atteindre pour commencer les sorties à la journée et sortir des habitudes dominicales, pour d’autres, c’est un avant goût de la saison à venir…
Le fait est que nous y sommes. Il est 7h, l’heure du départ, mais il faut d’abord récupérer sa carte de route et pointer au départ. Pourquoi ne pas en profiter pour prendre un petit café, gracieusement proposé par le club organisateur ?
Vers 7h30, une photo de groupe et on s’élance, les premiers coups de pédales d’une sortie d’une longueur inhabituelle.
Nous sortons de Muret, longeant la Garonne en passant par Longages, Carbonne et Rieux-Volvestre, puis nous la quittons à Cazères pour se rendre au premier point de contrôle: Le Plan.
Un point de contrôle ? Oui car pour valider ce brevet et prouver notre exploit, nous devons faire tamponner notre carte de route aux différentes villes et villages mentionnés sur cette carte. Comment faire ? En allant voir les commerçants et en leur demandant poliment d’apposer un coup de tampon de leur commerce, mentionnant la ville du contrôle, sur notre carte de route, en prenant une consommation dans la mesure du possible et des envies.
Et c’est avec une barre chocolatée et notre coup de tampon récupérés dans une épicerie que nous nous remettons en selle pour nous diriger vers la partie montagneuse du parcours.
Un détour par Fabas, puis un passage par des crêtes magnifiques, malgré la grisaille qui s’installe nous font redécouvrir ces Pyrénées Ariégeoises que nous aimons tant.
Nous redescendons ensuite sur Mérigon pour nous diriger vers le second point de contrôle: Daumazan-sur-Arize.
Il est midi, une pause s’impose, le temps de récupérer le fameux coup de tampon et de se restaurer. Un sandwich, un dessert et un café et nous repartons plein d’entrain vers Muret, entrain qui se réduit à mesure que nous grimpons vers le Carla-Bayle. Dur de relancer après le repas !
Arrivés en haut, il ne nous reste plus qu’à rejoindre la vallée de la Lèze de Saint-Ybars jusqu’à Labarthe-sur-Lèze où une surprise nous attend : un déluge localisé mais qui douche littéralement notre motivation.
C’est l’heure du choix : rentrer se mettre au sec, en partant vers Venerque et le soleil ou finir ce brevet quitte à rentrer trempés.
Dans le groupe, quelques-uns se sont laissés tenter par le soleil et l’idée de se mettre au sec. La plupart, après un périple de 140km se sont dit que quitte à avoir fait cette distance, autant terminer et valider le brevet !
Sur les dix partants, huit ont validé ce périple et parmi ces huit, deux cyclos, regrettant leur choix d’être venus à vélo, sont rentrés tant bien que mal, sous la pluie jusqu’à atteindre le Vernet, où le soleil brillait comme pour les récompenser d’être arrivé au bout de ce périple.
A. D.