ASCV Club de vélo Route & VTT à Venerque

Flèche de l'extrême : 400 km entre pluie, vent et volonté

Averses, grêle et force tranquille...

20 avril 2025

De Venerque à Bollène, une aventure vélo entre averses, grêle et bonne volonté sur les routes du Sud

Samedi 8h00, c’est parti pour 400 km de vélo !
Les premiers tours de pédales se font sous la pluie, annonçant la suite du programme.
Nous montons à Noueilles pour redescendre sur Ayguesvives où, première surprise, une sacoche de selle mal attachée déverse son contenu sur la route…
C’est une première flèche, les erreurs arrivent. Une fois le matériel rangé et la sacoche fermement attachée, nous repartons, face au vent mais confiant quant à la météo, le soleil faisant son apparition au loin.
Nous avons longé le canal du midi en passant au dessus du lac de la Ganguise pour redescendre sur Villeneuve-la-Comptal et filer sur Bram en évitant les grandes routes.
À Bram, le soleil était bien présent. Nous nous y sommes arrêtés le temps de grignoter un morceau, d’enlever les vêtements de pluie et les manchettes histoire de profiter du soleil timide.
Nous sommes ensuite partis sur Carcassonne, notre premier point de contrôle. Un sandwich dans une boulangerie, une photo devant la cité et nous voilà repartis en direction de la Méditerranée.

Flèche Vélocio 2025 ASCV

À quelques kilomètres de la sortie de Trèbes, la pluie arrive, d’abord fine, puis beaucoup plus forte. Sous ce déluge, nous nous sommes (encore) arrêtés, pour passer sur la collection automne-hiver de notre garde-robe. Nous avions le vent, de face ou de 3/4 depuis le début, voici maintenant la pluie…
Décidés à arriver au bout de cette flèche, nous avons malgré tout continué vers notre destination, en espérant une météo plus clémente, annoncée dans la nuit.
Malgré notre motivation évidente, c’est à Capestang que nous avons fait un premier arrêt, trempés et frigorifiés, pour se réchauffer avec un café, puis, 15km plus loin à Béziers pour notre second point de contrôle. Nous en avons profité pour faire un stock de provisions pour la nuit à venir.
C’est à Béziers, en redescendant du centre-ville que nous avons eu notre première crevaison. Le temps de la réparer, toujours sous une pluie battante, nous sommes repartis, pour la première fois du périple, sans vent de face.
C’est donc après 160 km de vent de face que nous avons enfin pu pédaler dans des conditions normales…
Normales ? Vraiment ? Non, car en récupérant les berges du canal du midi, à la sortie de Béziers, c’est la grêle qui à pris le relais pour un court moment, avant de laisser place à la pluie.
À Agdes, c’est le retour de la grêle qui nous a forcé à nous abriter, le temps que l’averse se calme.
Le ciel s’éclaircissait sur Vias, mais en arrivant sur les bords de l’Hérault, la pluie a repris de plus belle et ce, tout le long de l’étang de Thau, jusqu’à Sète.
La piste cyclable, tellement agréable l’été, s’est transformée en piège dangereux cette nuit-là. Nous avons dû naviguer entre les flaques, les tas de sable et les branches tombées à cause du vent, à la lumière de nos lampes et sous un reste de pluie qui nous a fait nous demander ce qui nous a pris de se lancer dans un tel périple…
À Sète, troisième point de contrôle, nous avons été attirés par l’odeur de pizzas et la chaleur du feu de bois. Nous nous sommes donc arrêtés, frigorifiés et dégoulinants, histoire de se restaurer et de se réchauffer avant de repartir, après une pause d’une heure et demie, ce qui ne nous a pas aidé à rattraper le temps perdu dû au vent.
23h00, nous repartons de Sète, pour la première fois sans vent ni pluie, en suivant les pistes cyclables nous menant à Palavas-les-Flots, la Grande-Motte, relativement calme à cette heure-ci, pour arriver à Aigues-Mortes, notre quatrième point de contrôle. Il est 3h00 quand nous prenons la photo au panneau d’entrée de la ville, preuve de notre passage, faute de pouvoir y faire tamponner notre carte de route.
C’est en longeant le canal du Rhône à Sète que nous sommes repartis en direction de Beaucaire mais, arrivé à Gallician, en quittant le canal, seconde crevaison, à la roue arrière cette fois.
En temps normal, cette réparation ne nous aurait pris que quelques minutes, mais changer une chambre à 3h30 après plus de 19h de vélo, ce n’est pas la même chose que d’en changer une lors de la balade du dimanche. En plus de cela, un pneu récalcitrant nous a encore compliqué la tâche et c’est après plus de 45min de bataille acharnée et avec une réparation de fortune pour éviter une seconde crevaison, que nous avons pu repartir.
C’est à 6h que nous arrivons à Beaucaire, avec presque 3 heures de retard sur nos prévisions. Après 22h à pédaler, nous avions accumulés 333 km au compteur. Il ne nous en manque « que » 27 à faire avant 8h pour valider la flèche. C’est chose faite à Villeneuve-lez-Avignon, sous un soleil magnifique, où le compteur affiche 362 km au pointage photo de 8h. Il nous faut encore rejoindre la concentration pascale à Bollène pour remettre notre carton et faire valider notre épopée.
C’est après 50 km à longer le Rhône que nous arrivons à Bollène, à temps pour faire valider notre flèche et profiter du rassemblement, dans la mesure de nos capacités car, après plus de 26h de vélo, nous ne rêvions que de deux choses, une douche et un bon lit !
Verdict, une flèche réussie de justesse dans des conditions particulièrement défavorables sur la première moitié, mais très agréable sur sa seconde moitié.

A.D.